les grandes vacances (1)
Pour la "madeleine de Proust" des éditions Omnibus, j'avais évoqué des souvenirs de fin d'été... J'y reviens.
En ce temps-là, les grandes vacances étaient vraiment grandes puisqu'elles se prolongeaient jusqu'en octobre... Il y avait peu de "petits congés" intermédiaires, et les trois mois de repos étaient certainement appréciés par les enseignants!
Mes parents avaient l'habitude de partager les vacances en deux parties très inégales : la plus longue, en Bretagne, région natale de ma mère et de sa famille, et l'autre, dans le Berry, région d'où mon père était originaire.
Cette différence s'expliquait facilement : à Roscoff, mes parents louaient un logement pourvu du "confort moderne", et assez vaste pour contenir une famille de cinq personnes, tandis qu'en Berry, nous logions chez ma grand-mère qui hébergeait déjà, dans une maison composée d'une cuisine, d'une chambre et d'un cellier, une petite-fille, de sept ans plus âgée que moi, qu'elle élevait, ainsi que la famille - tous les ans plus nombreuse - d'un de ses fils. Par ailleurs, les conditions de vie étaient archaïques car il n'y avait ni l'eau courante ni les "commodités", ces dernières se résumant à une cabane au fond du jardin... Quant à l'eau, mon père et son frère allaient la chercher au puits, dans des seaux. Donc, nous ne restions jamais très longtemps aux Mondets, alors qu'à Roscoff, nous serions restés bien davantage si nous l'avions pu!
Pourtant, de ces quelques jours passés aux Mondets, il me reste une foule de souvenirs! J'y reviendrai.
Illustration : Les tours de l'église Saint-Julien, de Bannay (Cher)